LA VIE DE SAINT ÉLOI : BILAN ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE
Paris, samedi 17 janvier 2009
Sorbonne, Bibliothèque Boutruche (entrée par la galerie Richelieu, escalier F)
Douai, Bibl.mun., ms 864, fol. 81 v.
Organisation : Charles Mériaux (Université Lille 3 Charles-de-Gaulle) ; Bruno Dumézil (Université Paris Ouest Nanterre La Défense) ; Stéphane Gioanni (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ; Sylvie Joye (Université de Reims).
Monétaire de Clotaire II puis de Dagobert Ier, devenu évêque de Noyon et Tournai à la mort de ce dernier, saint Éloi (640 † 660) est considéré comme l’une des plus hautes figures de la cour mérovingienne dans le second tiers du VIIe siècle. Mais chacun sait aussi que sa mémoire fut servie par une biographie exceptionnelle que tout historien du haut Moyen Âge est amené à consulter un jour ou l’autre. La Vie se présente comme l’œuvre contemporaine du métropolitain de Rouen, saint Ouen († 684), qui avait longuement fréquenté Éloi à la cour. Au XIXe et au début du XXe siècle, les érudits ne cessèrent de scruter le texte et de discuter cette attribution. De ces vifs débats scientifiques que nourrirent Bruno Krusch (son dernier éditeur), Léon Van der Essen ainsi que le chanoine Elphège Vacandard se dégagea progressivement l’idée que dans sa forme actuelle, le texte avait été profondément remanié à Saint-Éloi de Noyon dans le courant du VIIIe siècle.
Depuis quelques décennies l’intérêt que les chercheurs prennent à l’étude des textes hagiographiques s’est élargi : il ne s’agit plus seulement de trier le vrai et le faux, mais de comprendre de manière plus générale la genèse, les étapes de diffusion et la réception des œuvres. Le moment nous semble propice pour lancer une nouvelle discussion autour de la Vita Eligii dont la traduction d’Isabelle Westeel (2e éd. Noyon, 2006), la notice de Clemens Bayer (Reallexikon der Germanischen Altertumskunde, 35, 2007, col. 461-524) et la thèse de Christophe Jauffret offrent désormais un solide cadre de réflexion. Cette rencontre entend ainsi faire un point sur un ensemble de problèmes philologiques et linguistiques débattus depuis près d’un siècle (auteur, remanieur, sources utilisées, réception de l’œuvre) à la lumière des découvertes récentes – en particulier de manuscrits dont Krusch n’avait pas eu connaissance. Il s’agira aussi d’examiner les implications que ces observations peuvent avoir sur notre connaissance d’Éloi, de la royauté et de l’épiscopat mérovingien.
Il serait illusoire de vouloir clore définitivement le dossier. Cette rencontre veut donc être un moment de discussion où se confronteront les points de vue de tous ceux qui ont eu à travailler sur la Vita Eligii. Nous souhaiterions qu’elle prenne la forme d’un atelier qui mette aussi l’accent sur des problèmes de méthode dont les participants, doctorants et chercheurs plus confirmés, devraient trouver le meilleur profit.
PROGRAMME DE LA JOURNEE
10h-12h30 — 14h-18h
— 10h : Accueil des participants et introduction
Charles Mériaux (Université Lille 3 Charles-de-Gaulle)
Bruno Dumézil (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Stéphane Gioanni (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Sylvie Joye (Université de Reims)
Présidence
François Dolbeau
— 10h 15 : La Vita Eligii reconsidérée
Clemens M. Bayer (Bonn)
— 11h15 : Hagiographie et rhétorique dans la Vita Eligii
Christophe Jauffret (Université Aix-Marseille 1 Provence)
**********
Présidence
Martin Heinzelmann
— 14h : Latin écrit et latinophonie en mutation dans et d’après la Vita Eligii
Michel Banniard (Université Toulouse 2 Le Mirail)
— 15h : Le ‘sermon’ de la Vita Eligii
Isabelle Westeel (Conseil régional du Nord Pas de Calais)
— 16h : La Vita Eligii et les données archéologiques : autour de la tombe de saint Quentin
Christian Sapin (CNRS, Centre d’études médiévales, Auxerre)
Michèle Gaillard (Université de Metz)
— 17h : Table ronde conclusive
Organisation
HagHis / Hagiographie et Histoire: atelier français de recherches sur l’hagiographie médiévale —
http://haghis.blogspot.com/
IRHiS / Institut de recherches historiques du Septentrion
CNRS UMR 8529 /Université Lille 3
http://irhis.recherche.univ-lille3.fr/
LAMOP / Laboratoire de médiévistique occidentale
UMR CNRS 8589 / Université Paris 1
http://lamop.univ-paris1.fr/
Contact : charles.meriaux(a)univ-lille3.fr
Paris, samedi 17 janvier 2009
Sorbonne, Bibliothèque Boutruche (entrée par la galerie Richelieu, escalier F)
Douai, Bibl.mun., ms 864, fol. 81 v.
Organisation : Charles Mériaux (Université Lille 3 Charles-de-Gaulle) ; Bruno Dumézil (Université Paris Ouest Nanterre La Défense) ; Stéphane Gioanni (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ; Sylvie Joye (Université de Reims).
Monétaire de Clotaire II puis de Dagobert Ier, devenu évêque de Noyon et Tournai à la mort de ce dernier, saint Éloi (640 † 660) est considéré comme l’une des plus hautes figures de la cour mérovingienne dans le second tiers du VIIe siècle. Mais chacun sait aussi que sa mémoire fut servie par une biographie exceptionnelle que tout historien du haut Moyen Âge est amené à consulter un jour ou l’autre. La Vie se présente comme l’œuvre contemporaine du métropolitain de Rouen, saint Ouen († 684), qui avait longuement fréquenté Éloi à la cour. Au XIXe et au début du XXe siècle, les érudits ne cessèrent de scruter le texte et de discuter cette attribution. De ces vifs débats scientifiques que nourrirent Bruno Krusch (son dernier éditeur), Léon Van der Essen ainsi que le chanoine Elphège Vacandard se dégagea progressivement l’idée que dans sa forme actuelle, le texte avait été profondément remanié à Saint-Éloi de Noyon dans le courant du VIIIe siècle.
Depuis quelques décennies l’intérêt que les chercheurs prennent à l’étude des textes hagiographiques s’est élargi : il ne s’agit plus seulement de trier le vrai et le faux, mais de comprendre de manière plus générale la genèse, les étapes de diffusion et la réception des œuvres. Le moment nous semble propice pour lancer une nouvelle discussion autour de la Vita Eligii dont la traduction d’Isabelle Westeel (2e éd. Noyon, 2006), la notice de Clemens Bayer (Reallexikon der Germanischen Altertumskunde, 35, 2007, col. 461-524) et la thèse de Christophe Jauffret offrent désormais un solide cadre de réflexion. Cette rencontre entend ainsi faire un point sur un ensemble de problèmes philologiques et linguistiques débattus depuis près d’un siècle (auteur, remanieur, sources utilisées, réception de l’œuvre) à la lumière des découvertes récentes – en particulier de manuscrits dont Krusch n’avait pas eu connaissance. Il s’agira aussi d’examiner les implications que ces observations peuvent avoir sur notre connaissance d’Éloi, de la royauté et de l’épiscopat mérovingien.
Il serait illusoire de vouloir clore définitivement le dossier. Cette rencontre veut donc être un moment de discussion où se confronteront les points de vue de tous ceux qui ont eu à travailler sur la Vita Eligii. Nous souhaiterions qu’elle prenne la forme d’un atelier qui mette aussi l’accent sur des problèmes de méthode dont les participants, doctorants et chercheurs plus confirmés, devraient trouver le meilleur profit.
PROGRAMME DE LA JOURNEE
10h-12h30 — 14h-18h
— 10h : Accueil des participants et introduction
Charles Mériaux (Université Lille 3 Charles-de-Gaulle)
Bruno Dumézil (Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Stéphane Gioanni (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Sylvie Joye (Université de Reims)
Présidence
François Dolbeau
— 10h 15 : La Vita Eligii reconsidérée
Clemens M. Bayer (Bonn)
— 11h15 : Hagiographie et rhétorique dans la Vita Eligii
Christophe Jauffret (Université Aix-Marseille 1 Provence)
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Présidence
Martin Heinzelmann
— 14h : Latin écrit et latinophonie en mutation dans et d’après la Vita Eligii
Michel Banniard (Université Toulouse 2 Le Mirail)
— 15h : Le ‘sermon’ de la Vita Eligii
Isabelle Westeel (Conseil régional du Nord Pas de Calais)
— 16h : La Vita Eligii et les données archéologiques : autour de la tombe de saint Quentin
Christian Sapin (CNRS, Centre d’études médiévales, Auxerre)
Michèle Gaillard (Université de Metz)
— 17h : Table ronde conclusive
Organisation
HagHis / Hagiographie et Histoire: atelier français de recherches sur l’hagiographie médiévale —
http://haghis.blogspot.com/
IRHiS / Institut de recherches historiques du Septentrion
CNRS UMR 8529 /Université Lille 3
http://irhis.recherche.univ-lille3.fr/
LAMOP / Laboratoire de médiévistique occidentale
UMR CNRS 8589 / Université Paris 1
http://lamop.univ-paris1.fr/
Contact : charles.meriaux(a)univ-lille3.fr
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